Dans le journalisme, il y a des thèmes récurrents appelés « marronniers »: Pâques, Noël, la rentrée scolaire, Halloween… Passer à côté, c’est rater une occasion de dialoguer. Et alors la Saint-Valentin? Marronnier ou pas?
Impossible de manquer cette fête! Chaque année, des cœurs fleurissent de part et d’autres, les vitrines s’habillent de rouge, les bouquets de fleurs sont éclatants (même si ce n’est pas la plus belle période) et les Cupidons restent très attachés à leurs missions…
C’est lui qui commence le travail et envoie une petite flèche accompagné d’un message. Message où vas-tu…
Si tous nos avions en papier étaient des messages d’amour…
Voici dans mon premier tableau le résultat de ce petit avion papier. Inspirée par mes contemporains, j’ai ici repris quelques idées dans l’immense travail de Norman Rockwell.
Est-ce que ça vous dit quelque chose? Mais si!! Le célèbre illustrateur américain! Je suis sûre que vous le connaissez! Regardez!
« Veterinarian » – Norman Rockwell – 1952 – @Wikiart 
« The Problem We All Live With » » – Norman Rockwell – 1963-1964 – Peinture à l’Huile – @Wikiart 
« Boy and Girl gazing at the Moon » – Norman Rockwell – 1926 Peinture à l’Huile – @Wikiart 
« Christmas Santa Reading » – Norman Rockwell – 1935 – Peinture à l’huile – @Wikiart 
« The Music Man » – Norman Rockwell – 1966 – Peinture à l’Huile – @Wikiart
Il dépeignait des situations de la vie quotidienne et ses affiches ont fait le tour du monde. Saurez-vous retrouver quelle illustration m’a inspirée?
A la question: quelle histoire d’amour vous évoque le plus la Saint-Valentin? Peut-être répondrez-vous Roméo et Juliette, Elisabeth d’Autriche et Frantz, Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre, ou encore vos parents… Mais connaissez-vous l’histoire des amants maudits Héloïse et Abélard? Suivez-moi!
Au XIIème siècle, vivaient à Paris, Fulbert un chanoine de la cathédrale, et sa nièce Héloïse âgée de 17 ans. Issue d’une union illégitime, elle reçut une très bonne éducation chez les bénédictines d’Argenteuil et se révéla d’un esprit très brillant. Pour parfaire son éducation, Fulbert demanda à Pierre Abélard, éminent professeur de l’époque, de lui donner son enseignement.
A leurs éruditions se mêla la passion. Ils vécurent leur idylle cachée pendant 3 ans puis furent découverts par Fulbert. Après s’être enfuis, Héloïse donna naissance à un petit garçon: Astrolabe. Ils se marièrent en silence car le révéler au grand jour, briserait la carrière d’Abélard. Pour protéger leur secret, ils se présentaient comme célibataires bien qu’Abélard escaladait les murs du couvent d’Argenteuil tous les soirs pour voir Héloïse.
Apprenant cet infamie, Fulbert engagea deux hommes pour trancher les testicules d’Abélard. Fait accomplit, Fulbert fut démis de ses fonctions pour avoir fait mutiler le clerc le plus réputé de son temps. (Quelle époque…)
Suite à ce fait, Héloïse et Abélard ne se revirent jamais. Sous la demande de son époux, elle prit le voile et devint abbesse de l’Abbaye de Paraclet près de Troyes. Ils correspondirent ardemment jusqu’au décès d’Abélard en 1142. Héloïse fit rapatrier son corps à l’abbaye et le rejoignit en 1164.
C’est ici que la légende dit ceci: quand on ouvrit le tombeau pour y déposer Héloïse, les bras de la dépouille d’Abélard s’ouvrirent pour accueillir celle de sa bien-aimée.
Les corps ont été rapatriés au cimetière du Père Lachaise à Paris, et le tombeau des amants médiévaux est vénéré par tous les amoureux.
Mythe, légende, conte… Les plus belles histoires d’amour ont toujours une part de rêve et de mystère. Alors pour vous, quelle est la plus belle histoire d’amour?
Et comment se déroule cette histoire d’amour? Un an, dix ans, vingt ans après. Est-ce qu’ils sont toujours amoureux comme dans mon second tableau inspiré d’Otto Mueller?
Peut-être que ses tableaux vous donneront des souvenirs?
« Nue allongée sur le canapé » – Otto Mueller – 1919 – @WikiArt 
« Self-Portrait » – Otto Mueller – 1921 – @Wikiart 
« Enfant gitan dans le village » – Otto Mueller – 1929 – @Wikiart 
Amoureux (l’artiste et Irène Altmann) – Otto Mueller – 1919 – @Wikiart 
« Paysage du soir » – Otto Mueller – 1925 – @Wikiart
Pour celles et ceux qui n’ont toujours pas d’amoureux(se), le rêve en donne toutes les possibilités. Aussi je vous présente ici « La Belle Endormie ». Au milieu des fleurs, une jeune femme s’endort. Son rêve profond se matérialise par un cadre plus foncé sur la toile.
Ici, je m’inspire du peintre Maurice Denis. Il faisait parti du club serré des nabis. Une de ces pensées illustrent bien son art:
Se rappeler qu’un tableau est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées.
Voici quelques-unes de ses toiles:
La Saint-Valentin est pour les amoureux. Mais quels amoureux? Tous les amoureux? Tous, tous, tous???? Oh oui!!!!
Car selon l’histoire de la Saint-Valentin, le 14 février était célébré comme le jour où les oiseaux se reproduisaient le plus en Angleterre. Je garde cette version plus « poétique » et vous laisse le choix de regarder les autres origines… Considérons donc que cette journée est pour tous et toutes les amoureux d’une personne, de la nature, de la Terre, de la Vie!
Et si Banksy nous donnait une interprétation de sa Saint-Valentin…
Tiens prends ça! De l’amour pour tout le monde!!!
Love me tender, love me sweet
Never let me go
You have made my life complete
And I love you so
Love me tender, love me true
All my dreams fulfill
For my darling, I love you
And I always will…
Retrouvez toutes mes créations en vente ou en reproduction sur:
Et pour voir mes tableaux de cette série en vrai, rendez-vous dans la jolie boutique Mon P’tit Coup de Cœur à Redon en Bretagne! Faites-vous plaisir!!
Merci Sandrine 😉
Chris Le Guen- ATELIER 450 
2 réflexions au sujet de “La fête des amoureux vue par une artiste…”