Cette série de portraits est partie d’une rencontre avec un badboy aux Etats-Unis. Je lui ai demandé si je pouvais le prendre en photo pour faire son portrait. Tout est parti de là et ce n’était qu’un début!

Pendant ma période aux Etats-Unis, j’ai eu un cycle impressionniste.
J’avais un professeur qui était folle amoureuse de cette période. Je faisais beaucoup de portraits classiques dans la technique avec des glacis, et avec des fonds très épurés.

Le portrait ne doit pas se résumer à l’obtention d’une image ressemblante. Les dimensions, l’échelle, la silhouette et le point de vue sont importants pour n’importe quel sujet (portrait, paysage, nature morte, etc.). Et dans un portrait, la pose et les accessoires dépendent de ce que l’artiste ou le modèle voulaient transmettre. En exemple, ce portrait du Roi Soleil:

Ce tableau le représente sous son costume de sacrement. Vous conviendrez bien que le modèle a voulu que sa couronne, son épée, son sceptre et sa toge soient mis en valeur. Ici, il y a bien la transmission du faste de la royauté et du symbole international que ce Roi avait. Vous remarquerez le sens du détail. L’habit du sacre que porte le monarque est peint avec une extraordinaire habileté, la broderie du motif en fleur de lys est reproduite dans le moindre détail. Louis XIV avait commandé ce portrait pour son petit-fils Philippe V d’Espagne. Mais il fut si impressionné par le résultat qu’il le garda pour lui-même!
Tout ça pour dire que chaque élément compte dans un portrait. Rien n’est laissé au hasard.

Pour ma part, je préfère faire des portraits de tête. En laissant un arrière plan assez flou, un peu éthéré. Sur celui-ci, Valérie était une de mes élèves. Je l’ai prise pour modèle.

Dans les sociétés chrétiennes, les portraits de face étaient à l’origine réservés à Dieu. Les Egyptiens de l’Antiquité représentaient plusieurs points de vue à la fois, par exemple un œil vu sur un visage de profil.



La vue de trois quarts, plus fréquente, permet de donner une assez bonne idée de l’aspect du modèle, de même que la vue de profil ou latérale.

Les portraits de face peuvent instaurer un affrontement. Le travail sur le regard fera basculer le ressenti.

J’essaie de faire des portraits avec une force évocatrice, un rythme frénétique, impulsif et imprévisible. Je les réalise avec une émotion et une énergie vibrante!

Certains tableaux sont gigantesques et prennent un pan de mur. J’aime toujours autant travailler sur de très grands formats!

Je tente de ne pas agresser les visages que je peins. Je m’efforce au contraire de leur donner de la douceur et de la beauté, l’essentiel d’un visage.

Neil Young est un chanteur canadien sur un genre plutôt folk, country et rock. Je l’écoutais beaucoup aux Etats-Unis!


Je travaille avec des pigments. Ils me permettent de créer mes propres couleurs. Avec les nuances, je pose la lumière sur mes toiles.



J’idéalise le sujet. Je gomme l’inesthétique, le gênant pour l’œil et pour l’esprit.


« La Petite Histoire de Marilou » a sa petite légende…
J’ai d’abord peint le portrait de Marilou sur plusieurs mois. Ensuite, j’ai repris le tableau pour rajouter des rêves de petite fille: les robes de mariées et les talons hauts.
J’ai peint avec de la peinture à l’huile par transparence, la robe de mariée et les talons hauts, pour ne pas recouvrir complètement le portrait initial.

Il y a quelques siècles, les portraits inspiraient la terreur à l’idée qu’avec la ressemblance physique, l’artiste pouvait, en quelque sorte, capter l’âme du modèle. A l’heure actuelle avec les photos et les selfies, que penseraient-ils?….
En traversant les âges, il arrive encore que les « primitifs » ne savent pas plus nettement que les enfants, ce qui distingue l’image de la réalité. Un jour, un artiste européen ayant dessiné leur bétail, des indigènes se montrèrent consternés: « Si vous les emportez, de quoi vivrons-nous? »
Il n’est pas rare de ressentir une présence, une âme dans une création. De là, chacun y voit et ressent ce qu’il veut…


Ce tableau est parti d’un homme dont le visage me plaisait beaucoup. Je lui ai demandé si je pouvais prendre des photos pour faire un portrait, et il s’est proposé de venir à mon atelier. Il est arrivé au moment où nous nous apprêtions à déjeuner, et il a exigé de prendre l’apéro. Une de mes amies le trouvait très très bizarre mais nous avons pris l’apéro, fait les photos et il est parti.
Quelques jours plus tard, j’appris que c’était un voleur…


Camille était une petite fille rencontrée au détour d’une promenade. Elle était si jolie que j’ai demandé à sa maman et à la mini miss si je pouvais faire quelques photos pour la peindre. Ni une ni deux! Elle a posé sans complexe et avec de jolies manières.



Ma famille vit à la Baule. Lors de mes retours d’excursions sur la côte sauvage, j’ai rencontré cette personne. J’ai tout de suite eu envie de la peindre!


Jean-Michel Basquiat connaissait tellement bien le pouvoir des médias, qu’il est très difficile de trouver une photo de lui s’en qu’il ne prenne la pose. Il savait qu’il était beau, talentueux, et sans avoir un ego démesuré, il prenait de la hauteur face aux médias. C’es un artiste que j’aurais aimé voir vieillir. Comme tant d’autres, partis trop tôt.
Si vous souhaitez en savoir un peu plus sur cet artiste, je vous invite à lire ces deux articles:
« Jean-Michel Basquiat, l’enfant radieux aux pieds nus »
« Jean-Michel Basquat » vu par ArtVulgaris
Et après avoir fait les portraits des autres, un petit final avec les autoportraits de grands peintres. C’est parti!
La série n’est pas terminée! Je m’y remets régulièrement et j’alterne avec d’autres séries. Revenez régulièrement les visiter!
Retrouvez toutes mes créations en vente ou en reproduction sur:
Merciiiiii pour le partage :):) super article !!!
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J’adore ce que tu fais! Dès que j’ai l’occasion de parler d’un artiste dont tu as déjà parlé, je rajouterai un lien vers ton site! Bravo et continue comme ça!!!
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C’est trop gentil ! Merci beaucoup !!!
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